Nga, ma cousine bien aimée, c’est si soudain…
j’étais à mille lieux d’imaginer, il y a quelques jours encore, qu’on serait tous la, aujourd’hui, pour te dire un dernier adieu.
Même en sachant que tu te battais contre ces foutus maux dans ton corps ces dernières semaines.
Je me disais que tu finirais par gagner comme tant d’autres combats que t’avais eu à affronter avant
Oui, des combats…le destin a choisi de l’en imposer tant. Très jeune deja, toi et tes frères ont dû se frayer un chemin seuls dans la vie sans le soutien des tes parents qui vous avaient quittés trop tôt. Pour couronner le tout, il t’as aussi donné une santé fragile.
De ce qu’on retient de toi, Nga, c’est ce courage digne avec lequel tu ne laissais jamais transparaître la moindre faiblesse.
Jamais un apitoiement sur ton sort. Au contact avec toi, on ressentait surtout de la joie, de la détermination et de la gentillesse.
De ce qu’on retient de toi, c’est cette envie féroce d’aller chercher ce qu’il y a de plus beau dans la vie au lieu de lui retourner le dos par rancœur.
Oui, Nga, tu as triomphé en trouvant l’amour de ta vie, un amour sincère, loyal et droit en la personne de ton mari Jérôme, ici à côté de toi en ce moment.
Oui, Nga, tu as triomphé en allant arracher, avec ton mari, cette extension de bonheur qui vous manquait, en la personne de la petite fille Minh, ici à côté de toi en ce moment.
Mais le destin, déboussolé par toutes ces défaites cinglantes infligées par toi, a choisi de changer les règles du jeu en t’imposant cette épreuve finale.
Accompagnée par ton mari et ta famille, tu avançais livrer ce dernier combat avec envie de gagner…sans peur et ce…jusqu’à ta dernière force.
Nga, ton passage dans nos vies auront laissé des traces indélébiles. Tu resteras à jamais dans nos coeurs et nos pensées.
Repose en paix.